Activités
Samedi 13/9/2014
La région de Ploubalay
Rendez-vous était donné à Ploubalay samedi 13 septembre où 34 membres du CERAPAR ont répondu présent.

Le premier site visité fut «l'allée couverte » (?) ruinée de la Ville Goudié à Trégon. Actuellement, seul un bloc en quartzite de 2,10 m de hauteur est dressé. Il est entouré de nombreux blocs couchés. A la fin du XIXe siècle subsistaient encore 2 dalles et 3 blocs dressés. Les fouilles anciennes auraient livré des haches en silex.

Le site de la Ville Hautière (Trégon) présente une allée couverte de 16 m de longueur. Au milieu d’un champ de maïs ce beau monument est malheureusement couvert de broussailles et lierres ne permettant pas d’avoir une bonne vue d'ensemble. 6 dalles reposent sur 14 orthostates du côté est 11 du côté ouest. Une «fouille» ancienne a en partie dégradé le monument.

La visite s'est poursuivie par l'allée couverte de la Ville Génouhan en Créhen. Un relevé précis en avait été réalisé en 1872 par Micault. Orientée sud-est / nord-ouest, elle se compose de 12 orthostates côté nord et 9 côté sud qui supportent 5 dalles de recouvrement sur une longueur de 12,70m. De nombreux blocs sont en dolérite. Au début du XIXe siècle, 6 blocs extérieurs, parallèles à l'axe du monument, étaient sans doute les restes du péristalithe. Ces blocs servaient à retenir le cairn ou le tumulus recouvrant le monument.

Direction les vestiges du château du Guido. Implanté sur un éperon rocheux, au bord de l’estuaire de l’Arguenon, il contrôlait l’accès des navires ainsi que le gué permettant le franchissement de la rivière à marée basse. Les fouilles menées entre 1995 et 2013 ont montré trois états :
1 - Au XI-XIIe siècle, une première forteresse en bois, terre et pierre comprenant haute et basse-cour entourées d’un rempart de pierres sèches.
2 - Au XIIIe siècle, un grand château fort en pierre d’une grande qualité architecturale. Il est détruit au milieu du XIVe siècle
3 - Au XVe siècle c’est l’apogée du château avec des bâtiments plus importants que l’ont peut voir encore aujourd’hui.
Le site, où s’est déroulé une page importante de l’histoire de la Bretagne, est aujourd’hui propriété du département des Côtes-d’Armor.
Depuis 1984 monsieur Paul Ladouce, 85 ans, chirurgien à la retraite, grand passionné, a été le premier initiateur de la rénovation de ce château. Il nous a commenté son savoir sur l’historique de ce monument et a terminé par une dédicace de son ouvrage.

A Lancieux, dans l’église, un beau bloc de granite travaillé, élevé à la gloire de l’empereur Constantin (IVème s), était soit une base de statue soit un autel. Il sert actuellement de bénitier. Des inscriptions peu visibles, des traces de polissage et une cupule y apparaissent.

Profitant de la basse mer, nous avons pu voir le menhir couché sur l'estran, à la pointe du Chevet en St Jacut-de-la Mer. C'est une preuve supplémentaire de la remontée des eaux depuis le Néolithique. Ce beau bloc en granite, d’une longueur de 5,10m, présente au moins une cupule.

Le groupe s'est ensuite rendu à l'extrémité est de la plage du Port Hue à Saint-Briac pour découvrir une tourbière qui apparaît selon le désensablement de la côte. Des parties de troncs d’arbre et des restes de végétaux y sont bien visibles. La datation d'une tourbière identique dans la baie de St Brieuc a été estimée entre 7000 et 5500 ans avant le présent.

La journée s'est terminée par l'allée couverte de St Lunaire dite «Plate Roche» découverte en 1975. Elle a une longueur d'environ 10m et est orientée nord-ouest / sud-est . La partie nord-ouest a sans doute été endommagée lors de la construction du stade. Le monument est composé de blocs en quartz, dolérite, gneiss et granite. Une dalle de couverture et deux orthostates présentent au moins une vingtaine de cupules.
Gérard GAUDIN