Activités
Samedi 30/8/2014
Dol et sa région
Sortie de "rentrée" dans le pays de Dol de Bretagne
Samedi 30 août 2014

28 membres du CERAPAR sont venus découvrir les secrets des cathédrales et des compagnons bâtisseurs dans le très pédagogique musée Médiévalys de Dol de Bretagne qui permet de mesurer la complexité, la signification et l'importance de telles constructions, ainsi que le pouvoir de l'évêché! Pour illustrer le propos, une visite de la cathédrale Saint-Samson du XIII ème siècle (avec son double puits) s'est imposée.

Puis "l'appel des mégalithes" s'est fait entendre et c'est au pied du menhir du Champ Dolent que le Cerapar s'est retrouvé pour pique-niquer ...et pour apprendre qu'une fouille avait été réalisée en 1804 par François Rever au pied de ce mégalithe en granit, haut de 9,42m qui s'enfonce de 3,25m dans une fosse de calage (terre + pierres) sur du schiste. L'ensemble mégalithique de Vaujour (Le champ des Tombes) en Saint-Broladre détruit par une carrière puis reconstruit à proximité grâce aux plans et photos de Jean L'Helgouach (1962) a permis une promenade digestive, avant d'atteindre Saint-Marcan et son Télégraphe de Chappe (seul réhabilité en Bretagne) qui permettait en 1799 de transmettre un signal de Paris à Brest en 20 minutes! La visite permet de comprendre les conditions de travail du télégraphiste, le fonctionnement du mécanisme et l'art du décodage des signaux.

Après un détour par la Chapelle Saint-Anne, la digue de la duchesse Anne, les polders, le Mont-Dol est la destination finale de la journée. Ce "gros caillou" de granit traversé par un filon de dolérite , fut "attaqué" par des carrières qui ont permis la découverte d'ossements dans une zone d'accès en argile sablonneuse au pied du mont. Simon Sirodot (Doyen de la Faculté des Sciences de Rennes) a mené d'une manière scientifique (rare pour l'époque) et avec beaucoup de rigueur, 5 campagnes de fouilles à partir de 1872. Les nombreux ossements (mammouths, cerfs, rennes.etc...) et outils en silex réétudiés beaucoup plus tard, avec de nouvelles méthodes à l'université de Rennes (JL Monnier), ont permis de dater le site vers -110000. Sur le sommet du mont, le télégraphe Chappe (qui relayait celui de Saint-Marcan) bâti en 1799 a été transformé en chapelle de l'Espérance , lui même fut construit avec des pierres d'une antique chapelle. En 1778, l'abbé François Rever la visitant alors en ruines, découvrit que les tables d'autel étaient en fait deux grandes tables tauroboliques , vestiges d'un temple païen de l'époque romaine (culte de Mithra, de Cybèle?).

Un bon bol d'air pour démarrer l'année!
Marie-Christine HAUTBOIS.