Activités
Avril 2012
Sondage sur le Lignes de la Gonzée en La Mézière
Situées à 14 km au nord-ouest de Rennes, sur la commune de La Mézière, les lignes de la Gonzée sont un ensemble de quatre talus parallèles encore visibles sur près de 400 m de longueur. Ce site a fait l’objet de nombreuses hypothèses par les historiens depuis le XIXe siècle sur sa date de construction et sa fonction. Les sondages réalisés en 2012 par le CERAPAR avec l’appui matériel de l’INRAP ont consisté en la réalisation d’une coupe transversale de l’ensemble terroyé et de sondages dans le fossé central et sur le sommet des deux grands talus. La fouille du fossé central a mis en évidence plusieurs phases : creusement du fossé central et construction de deux talus latéraux, comblement anthropique de ce fossé, ravinement des talus, formations de sédiments hydromorphes liés aux ornières d’un passage charretier. La fouille de la partie sommitale des talus, très érodés, n’a pas livré de traces d’aménagements.
Le mobilier découvert dans le comblement du fossé central est constitué de fragments de terres cuites architecturales gallo-romaines ainsi que de quelques tessons de céramique dont un fragment de sigillée de la deuxième moitié du IIe siècle ap. J.-C. et d’une rouelle en plomb. Aucune datation absolue n’a été possible faute d’éléments découverts.
Les fouilles menées par l’INRAP en limite est des talus des lignes de la Gonzée ont cherché à établir la chronologie avec le parcellaire antique. Si le talus extérieur est clairement postérieur au parcellaire gallo romain, il n’a pas été possible de dater le talus principal côté est.
Les lignes de la Gonzée actuelles pourraient être les restes d’une partie d’un ouvrage linéaire plus important, en grande partie disparu, qui descendait plus au sud sur la commune de Gévezé et remontait plus au nord jusqu’au bourg de La Mézière, selon les mentions anciennes depuis le XIXe siècle, et au-delà selon le cadastre napoléonien. L’étude du parcellaire a permis d’émettre l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’une limite de plus de 3 km de longueur d’un espace de 600 hectares, ceinturé au nord et au sud par deux ruisseaux et à l’ouest par la rivière la Flume.
La réutilisation à l’époque contemporaine du site de la Gonzée pour une activité de châtaigneraie cerclière de barriques a été mise en évidence grâce aux documents d’archives et aux coupes des sondages faites sur le terrain. Cette activité artisanale a permis de préserver cette partie du site de tout arasement durant cette période récente, à la différence par exemple de la partie sud définitivement arasée au XIXe