Activités
Samedi 12/3/2011
Sortie sur la commune de Livré-sur-Changeon
Plus de 20 membres du CERAPAR ont participé à la sortie découverte du patrimoine de Livré-sur-Changeon préparée par Gérard Gaudin.
L’après-midi a commencé par la visite de l’église Notre-Dame datée du XIe siècle. C’est un bel exemple de l’architecture romane qui a subit de nombreuses transformations jusqu’à nos jours. A l’extérieur, sa façade et ses contreforts sont originaux, tandis que son abside et ses absidioles ont été remaniées. C’est le cas aussi du clocher qui possède de belles baies géminées en grès roussard avec des chapiteaux à dents de scie ou motifs végétaux. A l’intérieur de l’édifice, les arcades, parfois surmontées d’arcs de décharge évidés, sont composées de claveaux de grès roussard et de pierre calcaire, créant un effet décoratif polychrome, suppléant l’absence de motifs sculptés. Dans le chœur, de fines colonnettes supportent les cinq baies semblables de l’abside.
Cette église faisait partie du prieuré fondé en 1023 par l’abbaye de Saint-Florent d’Anjou.

Nous nous sommes rendus non loin du village de la Baudouinais afin de voir le beau menhir de la Roche Piquée. C’est un bloc subparallélépipédique de grès veiné de quartz d’une hauteur de 3,85 m pour une largeur variant de 2,15 à 2,50 m et une épaisseur de 1,50 m. Il a fait l’objet d’un relevé en élévation par le CERAPAR et figure dans l’inventaire des mégalithes du département d’Ille-et-Vilaine. Il faut signaler également la découverte sur la commune de belles haches plates en bronze de facture ancienne.

Nous sommes allés ensuite près du village de Saint-Mauron où étaient signalés dans les textes anciens et sur le cadastre de 1827 des retranchements en terre appelés « Fossés aux Barres ». Sur le terrain une structure terroyée composée d’un talus et d’un fossé, orientée nord-sud, est toujours visible. Elle se prolonge au-delà de l’ancien chemin vicinal de Liffré à Livré, sur la commune de Saint-Aubin-du-Cormier. Quant à sa fonction il est bien difficile, à ce stade, d’émettre une hypothèse.

Le prieuré de Livré possédait au XIIe siècle dans le bois du Breil-Saint-Mauron la chapelle Saint-Mauron ou Saint-Modéran, cette chapelle n’est plus visible aujourd’hui mais des témoignages oraux la situent non loin d’une source où l’on peut encore voir une anomalie de terrain et des restes de pavage. Elle fut reconstruite dans le village de Saint-Mauron au XVe siècle et rachetée par les Jésuites de Rennes en 1626. C’est avec enthousiasme que le propriétaire nous a fait visiter cette chapelle faite de grès et de granite où l’on peut voir dans les murs des croix en réemploi. Dans les combles, cette chapelle présente une très belle charpente à poinçon long. L’après-midi s’est terminé par un pot de l’amitié dans cet édifice chargé d’histoire.