Activités
Samedi 18/9/2010
Journée du patrimoine au CERAPAR
Le 18/09, environ 45 personnes ont suivi deux randonnées commentées sur le patrimoine archéologique de la commune de Pacé.

Après une présentation des activités du CERAPAR et des locaux de la Maison de l'Archéologie, les groupes se sont rendus à l'église de Pacé, à l'enclos de Champalaune et au bois de Champagne. A chaque étape, un commentaire a été fait par un membre du CERAPAR.
L'arrêt devant l'église de Pacé a été l'occasion d'évoquer la technique de l'opus spicatum ou mur en épi ou arrête de poisson. Ce mode de construction antique s'est maintenu à l'époque carolingienne puis a réapparu dans les églises rurales autour du XIième siècle, comme à Pacé. C'est un signe d'ancienneté du monument. Cet appareillage se retrouve surtout à l'ouest du bassin de Rennes, qui est aussi une zone à forte concentration de sites gallo-romains, ce qui expliquerait la survivance de cette technique.
L'enclos de Champalaune, d'une surface de deux hectares, est délimité par des talus au sud et à l'est (le talus nord a été rasé en 1895), le côté ouest était protégé par un étang aujourd'hui asséché. Les douves ont été en parties comblées, un petit manoir se trouvait en son centre. Cet enclos pourrait dater du haut moyen-âge, il correspondrait à une installation militaire sur la frontière entre le domaine breton et le domaine mérovingien-carolingien. Il pourrait s'agir d'un cantonnement franc destiné à protéger la ville de Rennes.
Le site de Champagne, d'après Paul Banéat, possédait une motte féodale (nivelée en 1899) au bord de la Flume, une fuie et une chapelle. Il était la propriété des Montbourcher, famille puissante du bassin de Rennes. Aujourd'hui, ne sont visibles qu'un manoir récent et un moulin à eau en ruine. A l'ouest du bois de Champagne, une plateforme avec talus pourrait correspondre à l'ancienne basse-cour qui devait jouxter la motte rasée en 1899. A noter dans le bois, les restes d'une maison en terre inexistante sur le cadastre napoléonien, et la présence d'ifs, peut-être traces d'un ancien cimetière.