Activités
Samedi 6/2/2010
Assemblée Générale du 6 février
En ouverture de l’Assemblée Générale du CERAPAR, Jean Paillard a fait une conférence sur «les Gravures et Peintures Rupestres au Sahara Central ».

Le Sahara Central, situé entre les massifs du Tibesti et du Hoggar, est un axe de passage entre l’Afrique Noire et la Méditerranée. La zone comprend trois grands massifs : le tassili N’Ajjer, le Tadrart Akakus et le Messak. Ces formations de grès, fissurées et érodées, ont façonné un paysage ruiniforme avec des abris sous roche favorables à la peinture, et des blocs permettant la gravure.
Le climat du Sahara Central a beaucoup varié depuis la dernière glaciation. Il a connu une période « Grand Humide Holocène » de 8000 à 5000 av JC, correspondant à une faune et une flore de savane. Le climat s’est réchauffé lors de « l’Aride Mi-Holocène » vers 5000 av JC, puis a connu une « Seconde Période Humide » jusque vers 2500 av JC. Ensuite vient « l’Aride Post-Néolithique » jusqu’à aujourd’hui.

Les gravures sont faites par piquetage puis jonction des points, ou par incision et lissage du trait. Elles sont difficiles à dater, mais les gravures anciennes présentent un phénomène de patine sombre. On y trouve parfois des styles caractéristiques : gravure bubaline de type naturaliste, gravure Tazzina stylisée avec des pattes sans fin.
Les thèmes abordés s’inspirent du monde des chasseurs et des pasteurs, certainement en lien avec leur mythologie. Les grands animaux sauvages sont très présents : girafe, hippopotame, crocodile, rhinocéros, onagre (âne sauvage), grands félins, éléphant, autruche, bubale (buffle à grandes cornes), antilope, gazelle, caprins, etc.
Personnages ithyphalliques correspondant à des rites initiatiques, lycanthropes (corps d’homme et tête de chien) associés à des scènes de chasse.
Scènes pastorales avec de nombreux bovins, présentant différents types de cornes (en lyre, en tenaille), différents pelages, etc.

On distingue également divers styles de peinture, notamment : tête ronde, pastoral, égyptienne, linéaire, etc.
Le style tête ronde semble le plus ancien, les têtes des personnages sont sans détails. Certaines scènes sont très complexes comme celle du Grand Dieu de Sefar où des orantes entourent un dieu de la fécondité.
Le style pastoral se caractérise par des troupeaux bovidiens, avec des scènes de la vie quotidienne dans les campements des pasteurs.

A partir de « l’Aride Post-Néolithique », les styles se simplifient et s’appauvrissent. Les personnages sont de type linéaire ou bitriangulaire. On note l’apparition d’un nouvel animal : le cheval, et d’une innovation technique : le char de combat. C’est déjà l’influence du monde méditerranéen, on est aux portes de l’Histoire…

Ensuite, le rapport moral de l’association, présenté par Alain Priol, a été approuvé à l’unanimité. Il y a évoqué l’importance de l’esprit d’équipe qui anime les membres du CERAPAR, qui permet cette communauté de travail, où la compétence de chacun est mise à contribution. De même, l’importance du travail en réseau avec les partenaires de l’association : SRA, collectivités, mairie de Pacé, etc. est soulignée.

Après la présentation des comptes de l’association par Pierre Tessier, le rapport financier est adopté à l’unanimité, et le prix de la cotisation pour l’année 2010 est fixé à 20 Euros.

Lors du vote pour le renouvellement du conseil d’administration, les membres qui se représentaient ont été élus : Edith Corre, Simone Richer, Pierre Tessier et Cyrille Chaigneau. Jean-Yves Blanchard ne s’est pas représenté, il n’y a pas eu de candidat à son poste.

André Corre a ensuite présenté sous forme de diaporama l’ensemble des activités de l’année 2009 :
- la prospection en forêt de Saint-Aubin-du-Cormier avec, entre autres, la découverte d’un site artisanal gallo-romain à la Tournerie
- le relevé des structures du château de Marcillé-Robert avec Jean-Claude Meuret et Nicolas Faucherre.
- le relevé des inscriptions lapidaires du site du Rohuel à Saint-Thurial
- le rocher à cupules de Roveny à Monterfil
- les sites mégalithiques autour de Saint-Just : la Porte et Bel Air à Saint-Just, le Gras à Bains-sur-Oust
- le relevé de l’alignement de la Saude en Quelneuc
- le relevé de l’alignement du Pilier en forêt du Gâvres, sous la conduite de Cyrille Chaigneau, avec le musée Benoist
- l’intervention sur le site des Landes de Cojoux à Saint-Just, suite à l’incendie du 1er septembre, de nouvelles structures étant apparues.

Il a évoqué les projets d’activités pour 2010 :
- à Saint-Just sur les Landes de Cojoux : nettoyage derrière le Tribunal et suite des relevés
- prospection en forêt de Montauban
- sondage en forêt de Liffré au mois d’avril dans un système d’enclos
- projet de sortie dans le Golfe du Morbihan le 12 juin (Petit Mont, Gavrinis, Er Lannic).

L’Assemblée Générale s’est terminée par le traditionnel Bêtisier, très apprécié comme chaque année !