Activités
Samedi 18/4/2009
Découverte du patrimoine archéologique de Bain-de-Bretagne
Vingt et un membres du CERAPAR se sont retrouvés ce samedi pour découvrir une partie du patrimoine archéologique de la commune de Bain-de-Bretagne sous la conduite d’Armel Renault du syndicat d’initiative.
La motte féodale de la Carriais, appelée aussi « la Butte aux Blaireaux » ou Véréals ( nom signifiant la défense royale) est située près du village de la Carriais. Elle est impressionnante par ses dimensions : une hauteur de 10 mètres, une plateforme sommitale de 30 mètres et une douve qui dépasse les 150 mètres de circonférence. Elle se classe donc parmi les mottes les plus importantes du département. L’emplacement de la basse-cour n’est pas défini, toutefois, dans le bois jouxtant la motte, de nombreux talus apparaissent, limites possibles de cette basse- cour. De plus, la présence de fragon et de pervenche constitue des indices d’occupation. Les textes ne donnent que peu de renseignements historiques sur cette structure terroyée et aucun relevé n’a été effectué.
A quelques dizaines de mètres de là des blocs en poudingue de Gourin sont bien visibles. L’un d’eux est dressé, c’est un possible menhir. Un autre couché pourrait être également un menhir abattu.
Au nord-ouest de ce site, à moins d’un kilomètre, se trouve le probable croisement des voies romaines Rennes-Nantes et Angers-Carhaix. Le tracé de ce dernier itinéraire est incertain dans la partie Est. Toutefois l’examen du cadastre de 1837 indique qu’un ancien chemin existait (une partie a disparu aujourd’hui) et portait le nom de chemin du Pont Neuf à Bain.
Nous avons terminé l’après-midi par la visite de la chapelle Saint-Eloi de Bagaron qui se situe en Pléchatel près de la limite de commune avec Bain. Nous avons eu un très bon accueil de la part des propriétaires qui nous ont ouvert les portes de cet édifice dédié à Saint-Eloi en raison de l’importante activité métallurgique qui régnait sur les landes de Bagaron toutes proches. Cette chapelle, datée sans doute du XIIe siècle, est construite en schiste et grès et possède de puissants contreforts. Les accès, surmontés d’une double voussure sont également entourés de contreforts et les quatre fenêtres de la nef, très étroites utilisent des claveaux en plaquettes de schiste. Au dessus de l’entrée ouest un écusson en tuffeau est orné de dix billettes. Lors d’un aménagement récent des peintures sont apparues dont un visage de femme.
Pour clôturer Armel Renault nous raconte avec verve et humour l’histoire du loup de Bagaron