Activités
Samedi 21/2/2009
Le "chemin des saulniers" itinéraire néolithique
Le 21 février, une vingtaine de membres du CERAPAR se sont retrouvés à Retiers pour explorer le chemin des Saulniers, de Retiers au Sel-de-Bretagne. Le chemin des Saulniers est un itinéraire protohistorique jalonné de mégalithes qui permettait la communication entre les domaines angevin et armoricain.
La visite a commencée par la pierre de Richebourg en Retiers, de forme prismatique quadrangulaire, elle est en grès et en quartzite. A partir de Richebourg, le chemin des Saulniers suit un affleurement de schiste pourpre ouest-nord-ouest est-sud-est formant une ligne de crête dans le paysage.
L’excursion s’est poursuivie à la Pierre de Rumfort à l’Ouest de la forêt du Theil. C’est une dalle de schiste pourpre de 2,80 m de haut, à côté une pierre couchée de même nature a fait l’objet d’un débitage.
En Janzé, le groupe est passé à l’emplacement du menhir déplacé des Bouillons et devant l’alignement détruit de la Rimbergère (les blocs ont été poussés dans le talus).
La visite s’est poursuivie à la Pierre aux Fées en Janzé : c’est un menhir en schiste pourpré de 4 m de haut.
Le groupe est ensuite passé devant la Table aux Fées en Saulnières. C’est une propriété privée, mais de la route on aperçoit clairement la Table aux Fées qui semble être un affleurement de grande taille, et une série de blocs intéressants.
Au Sel-de-Bretagne, nous avons eu accès aux deux menhirs du Champ de la Pierre. L’un est un petit monolithe de quartz, l’autre est en schiste ferrugineux de forme prismatique quadrangulaire.
Le groupe est ensuite passé à Janzé où nous avons retrouvé le menhir des Bouillons : il est perché sur un faux dolmen au centre d’un rond-point! (il est identifiable grâce au relevé de Henry en 1971).
La journée s’est terminée à la Roche aux Fées en Essé. Le but de la journée était de replacer ce dolmen à portique dans son contexte, c'est-à-dire proche d’une voie de passage entre la Mayenne et la Vilaine ce qui expliquerait le type angevin du monument, éloigné de la zone des dolmens angevins à portique centrée sur la région Angers-Saumur.
C’est l’ensemble des « petits mégalithes » de la région qui permet de mieux comprendre la Roche aux Fées, or force est de constater que ces « petits monuments »ont beaucoup soufferts ces dernières décennies : destructions à Sainte-Croix et aux Ogodières à Retiers, déplacements anarchiques aux Bouillons et à la Rimbergère en Janzé. Le problème est sûrement complexe, mais même si ce ne sont que des « petits monuments », c’est un patrimoine irremplaçable qui disparaît sous nos yeux …
A noter lors de cette journée la découverte fortuite d’une hache polie preuve de l’acuité du regard de Pascal !