Compte-rendu de la sortie aux ardoisières de Maël-Carhaix et des sites aux alentours.

La journée a commencé par la visite de l’église de Locarn, dédiée à Saint Hernin. On peut y voir une roue de fortune munie de onze cloches ainsi qu’une chaire présentant de beaux panneaux sculptés. Le trésor de Saint Hernin, avec un buste et un bras reliquaire, est visible à la Maison du Patrimoine de Locarn.
Nous sommes ensuite allés voir le menhir de Quénelé. Une rapide prospection autour de ce mégalithe permet de voir d’autres blocs de taille conséquente, vraisemblablement vestiges d’un alignement…
Non loin de là, nous avons vu un autre menhir dans les Landes de Locarn, puis nous sommes allés pique-niquer près des Gorges du Corong, chaos granitique de taille impressionnante. A proximité, des blocs présentent des traces de débitage et de polissoirs…

L’après-midi, nous avons visité les anciennes ardoisières de Mezlé en Maël-Carhaix. Ce site a été exploité de 1901 à 1929 par une trentaine d’ouvriers. Il comprenait deux puits de 70 mètres de profondeur d’où les blocs de schiste ardoisier étaient extraits à l’explosif, débités en plaques puis tirés par un treuil. En surface, les plaques étaient quernées, c’est-à-dire débitées en blocs plus petits ou repartons. Les repartons étaient ensuite fendus au ciseau pour donner les ardoises.
Les ouvriers travaillant dans la carrière (ou fonceurs) étaient payés au mois. Les ouvriers travaillant en surface (ou fendeurs) étaient payés à la tâche. Les plaques sorties de la carrière étaient réparties entre les fendeurs par tirage au sort, le rendement en ardoises dépendant fortement de la qualité des blocs, ce qui n’allait pas sans contestations …
L’ardoisière a été fermée suite à un désaccord entre le propriétaire et l’exploitant. Près de Mezlé, l’ardoisière du Moulin de la Lande a été en activité jusqu’en 2000 et a fourni les belles ardoises du Parlement de Bretagne. Une reprise de l’activité est actuellement en projet au Moulin de la Lande.
Lors de cette visite, nous avons apprécié la compétence de notre guide de l’association Cicindelle qui anime le site. Il a su rendre vivant le labeur et le savoir-faire des carriers qui ont exploité cette ardoisière.

Sur le chemin du retour, après avoir admiré la borne milliaire de Maël-Carhaix, nous nous sommes arrêtés à Laniscat pour voir les trois allées couvertes du site de Liscuis.
Ainsi s’est terminée cette journée bien remplie !