Sortie sur Saint-Sulpice-la-Forêt et dans la forêt domaniale de Rennes

Ce samedi, une quinzaine de membres du CERAPAR se sont réunis à Saint-Sulpice-la-Forêt pour visiter l’abbaye Notre-Dame-du-Nid-au-Merle.

Cette abbaye bénédictine a été fondée au XIIième siècle par Raoul de la Futaie. L’abbaye a été fermée à la Révolution et l’église abbatiale fût livrée à la démolition. Il en subsiste essentiellement le carré du transept avec ses quatre arcades, flanqué des deux absidioles d’origine. Malgré les destructions, une grande force se dégage de cet édifice, caractéristique du modèle roman utilisé dès le XIième siècle dans les pays de Loire.
L’ensemble abbatial comporte également la chapelle Saint-Raoul abritant le sarcophage du fondateur, le portail gothique de l’abbaye, le cloître et l’infirmerie du XVIIième siècle, un moulin à eau du XVième siècle, et la chapelle Notre-Dame-sur-l’Eau du XVième siècle malheureusement très détériorée.

Ensuite, le groupe s’est rendu au Sud-Ouest de la forêt de Rennes où apparaît clairement la voie romaine Rennes-Avranches. Le « bombé » de la voie est net sur une centaine de mètres. Une tranchée transversale permet même de différencier deux couches dans la structure de la voie : une zone compacte peu dégradée surmontée d’une strate plus érodée.

En fin d’après-midi, la sortie s’est terminée par une visite à l’enclos du Carrefour de Verrières au Nord de la forêt de Rennes. D’une superficie de trois hectares, cet enclos fossoyé date de l’âge de fer et a été réemployé au Moyen Age. On peut voir en son centre les douves et quelques soubassements d’un manoir, ancienne demeure de chasse des Ducs de Bretagne.
L’enclos est bordé de deux digues médiévales en terre qui servaient de retenues d’eau. Des relevés et des prospections complémentaires seront nécessaires à la compréhension d’un tel ensemble.