Activités
Mardi 10/7/2007
Visite du chantier de fouille de la zone d'activité des Touches à Pacé
Nous étions une quinzaine de membres du CERAPAR à répondre à l’invitation de Laurent Paez-Rezende de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) pour visiter cet important chantier de fouille, à proximité de notre base « la Maison de l’Archéologie » à Pacé, cela ne s’invente pas !
Après un diagnostic commandé par le service régional d’archéologie sous l’autorité du préfet de région, des fouilles préventives on été entreprises avant les terrassements du chantier du magasin Ikéa sur la zone d’activité des Touches.
L’intérêt du site est indéniable. Les vestiges exhumés couvrent trois périodes : l’Âge du Bronze, l’Âge du Fer et la période gallo-romaine.
Un plan général, très explicite, reprend à l’aide de différentes couleurs l’évolution du site avec les fossés, les bâtiments agricoles, les fosses, greniers, silos, dépotoirs, trous de poteaux …
Des silex, un reste d’habitat et une urne montrent une occupation à l’Âge du Bronze.
L’Âge du fer est représenté par la classique ferme gauloise de la Tène finale, bien représentée dans le bassin rennais (fouilles récentes de l’INRAP), avec ses enclos fossoyés, ses bâtiments sur poteaux, greniers à céréales. Ces structures ont laissé leur place à une importante ferme gallo-romaine qui a connu son apogée du milieu du premier siècle au début du deuxième siècle après Jésus-Christ. Au vu des embases de murs et de la taille des trous de poteaux atteignant 80 centimètres de diamètre, les bâtiments de cette ferme devaient être très importants. La partie résidentielle avait une surface de 250 m2 et possédait une cour intérieure. Des petits édifices, peut-être cultuels, et les embases d’un long mur ont également été découverts. Une belle meule de granite a été extraite. Un puits de 9 mètres de profondeur alimentait en eau l’établissement. Lors des fouilles un parcellaire est clairement apparu.
Cette longue visite, avec les commentaires très pointus de Laurent Paez-Rezende, a passionné les membres du CERAPAR. Tout le monde s’est retrouvé à la Maison de l’Archéologie à Pacé pour le verre de l’amitié et une discussion s’est engagée sur la complémentarité entre archéologues professionnels et les bénévoles que nous sommes. Le gros effort de communication de l'INRAP a également été évoqué (site internet, plaquettes, édition d'ouvrages grand public... ).