Sortie dans la région d'Argentré-du-Plessis

Cet après-midi de découverte de la région d’Argentré-du-Plessis, préparée par André Morin a été très appréciée par les 10 membres qui ont répondu à l’appel.
Le bois du Pinel recèle un très bel ensemble du 11ème siècle composé d’une motte féodale de trente mètres de diamètre et de deux basse-cours protégées par des talus-fossés. Deux retranchements rectangulaires accolés à cet ensemble semblent être plus tardifs. A 110m de la motte une structure circulaire de 35 mètres de diamètre est composée d’une plateforme entourée d’un fossé et de deux talus. Ce site est rattaché à une famille de chevaliers dont le l’origine est connue vers 1090.
A environ 1 kilomètre de la motte, les propriétaires du manoir et de la chapelle du Pinel nous attendaient pour une visite guidée de ce bel ensemble. La chapelle Sainte-Eudoxie date du 15e siècle. Elle présente de remarquables éléments d'architecture de style gothique flamboyant. Bien que murée dans sa partie basse, la grande maîtresse-vitre percée dans le chevet, a un dessin très élégant. La charpente en berceau ou la sculpture de la porte nord (qui n'est pas sans rappeler des décors de feuilles similaires dans l'ancienne chapelle du couvent des dominicains à Rennes), sont tout aussi remarquables.
Le corps de logis du 16e siècle, de plan rectangulaire, dispose sur l'angle sud ouest une tour d'escalier hors œuvre. Deux cheminées monumentales par niveau contribuent au confort du manoir. Il a été transformé en ferme au 19e siècle.
Direction la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul qui passe pour être la première église paroissiale d'Argentré-du-Plessis. Son chœur, caractéristique de la période romane du 11e siècle ou 12e siècle, a été agrandi au 15e siècle (fenêtre trilobée en façade sud). La nef peut dater du 15e ou du 16e siècle. La façade ouest a été remaniée au 18e siècle (porte) et au 19e siècle (pignon en brique).
A la mairie de Bais deux des 23 sarcophages en calcaire coquillier, qui ont été trouvés lors des fouilles archéologiques de 1986 et 1987, sont exposés. D’une longueur d’environ 1,70m, ils sont datés du 6e ou 7e siècle. Ce matériau, plus coûteux que l’ardoise locale, a été extrait des carrières du Maine-et-Loire ou de la forêt du Pertre.
L’église Saint-Mars de Bais est caractérisée par son porche monumental et son grand portail renaissance (1566) qui en impose par l'harmonie de ses lignes architecturales et l'abondance de sa décoration.
Nous avons terminé cette sortie très intéressante par la visite de l’église Saint-Paterne de Louvigné-de-Bais dont la construction a commencé au 12e siècle (il ne reste quasiment plus rien de cette période) ; l’essentiel de l’église actuelle date du 16e siècle comme ses célèbres vitraux. Elle possède un beau retable de Notre-Dame-de-la-Pitié de 1671. Le maître-autel repose sur un tombeau de marbre noir, il est surmonté d’un retable en bois doré qui possède en façade trois miroirs. Notons aussi la présence de beaux fonts baptismaux de marbre et laiton surmontés d’un baldaquin en bois rehaussé de quatre volutes. A l’extérieur de l’église un curieux bloc de granite est l’estrade du crieur public.
Merci à André Morin pour cette belle sortie patrimoine !